Articles,  Livres,  Ressources,  Science

Les vaccins en question

Vigilance Pandémie : Ce livre de Pamela Acker est particulièrement bienvenu en France dans le contexte actuel de crise sanitaire Covid-19. Il est la traduction française du livre Vaccines: A Catholic Perspective. Nous le recommandons sans réserve au public français qui, dans sa vaste majorité, ignore tout de l’histoire de la vaccination, de ses enjeux éthiques, de ses liens avec l’avortement et de ses connexions avec la doctrine évolutionniste. Il fallait une scientifique familière du domaine et ayant tout le recul critique nécessaire que lui procure sa foi chrétienne pour écrire l’histoire vraie de la vaccination dans un panorama complexe et riche qui ne sacrifie pas la morale, l’éthique et la foi sur l’autel de la seule science ou plutôt du scientisme aride qui, au lieu d’éclairer, aveugle.

Description du livre

Préface d’Alexandra Henrion-Caude

Lorsque la vaccination fut inventée, au XVIIIe siècle, le système immunitaire nous restait entièrement inconnu. Il était impossible de se représenter – et moins encore de comprendre ! – ce que provoque dans l’organisme l’injection d’une substance biologique étrangère. De même lorsque, croyant bien faire, les gouvernements imposèrent une vaccination indifférenciée et systématique à tous les citoyens, on ignorait tout du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH), découvert par Jean Dausset en 1958, selon lequel chaque être humain a un comportement immunitaire qui lui est propre et rejette le « non-soi ». Tout acte médical devrait relever d’un dialogue personnel entre le médecin et chaque patient.

Le livre très documenté de Pamela Acker a le mérite d’exposer simplement à la fois l’histoire de la vaccination et tous les enjeux qui en découlent, tant pour l’individu que pour la société. À ce mérite pédagogique où se perçoit le savoir-faire d’une enseignante, il ajoute un mérite tout particulier : l’éclairage de la foi chrétienne. L’homme prétend-il faire mieux que le Créateur ? Le chirurgien qui traite une cassure ne fait que restituer tant bien que mal l’organe brisé d’un accidenté. Tandis que le vaccinateur, opérant sur un être sain, risque de léser une harmonie préétablie d’origine divine. Chaque vaccination est donc une intervention délicate qui doit être mûrement pensée et adaptée.

L’auteur est une Américaine, mais la postface, rédigée par un médecin hospitalier français, en applique les indications à l’étrange situation que nous connaissons aujourd’hui en Europe. Ce petit livre remplit ainsi parfaitement la mission annoncée par son titre : la crise déclenchée par le virus du COVID-19 nous démontre à la fois son importance et son actualité.

Ce livre est au prix de 17 euros TTC. Il peut être commandé sur le site de Médias Culture et Patrimoine [1].


A propos de l’auteur

Nous laissons le soin à Pamela Acker de se présenter elle-même [2] :

Je me suis intéressée aux vaccins il y a environ 20 ans, avant que cela ne devienne un sujet brûlant dans le cadre de la COVID. Mais, lorsque j’étais au lycée, j’étais intéressée par l’étude de la biologie, et je l’étais particulièrement parce qu’à l’époque, certains pensaient que les plantes pouvaient être génétiquement modifiées pour produire des vaccins. Deux choses à ce sujet me paraissaient très intéressantes : la première était que l’on pourrait manger quelque chose au lieu d’être piqué, parce que personne n’aime les aiguilles hypodermiques. Et l’autre, c’est que cela pourrait faciliter la distribution des vaccins dans les pays du tiers monde, car l’on n’aurait pas le souci de la réfrigération spéciale ni des composants périssables : l’on pourrait simplement les cultiver sur place.
J’étais donc très enthousiaste à l’époque, et je m’intéressais également au travail de Children of God for Life qui avait mis en évidence la question dont nous allons parler aujourd’hui, à savoir celle des cellules de fœtus avortés qui sont utilisées dans la production de vaccins. J’ai donc pensé que ce serait une excellente alternative éthique si les vaccins pouvaient être comestibles. Il s’avère que cela n’est pas possible, la science qui sous-tend cela n’a pas vraiment fonctionné. J’y reviendrai un peu aujourd’hui lorsque nous parlerons des vaccins COVID, en raison de la nature de leurs acides nucléiques, qui fait que nous avons les vaccins ARNm et les vaccins ADN. Ces vaccins font appel à des technologies nouvelles, mais l’on peut établir des parallèles avec ce qui était tenté à la fin des années 1990 et au début des années 2000.
J’ai fait un master à la Catholic University of America en 2010, 2012. J’y étais en fait pour mon doctorat, mais je suis partie avec un master parce que le laboratoire dans lequel je suis entrée, qui était aussi impliqué dans le développement de vaccins, travaillait sur un projet de vaccins contre le VIH. Nous avions obtenu la première tranche de notre subvention, nous étions prêts à demander la deuxième et nous essayions de produire suffisamment de résultats pour montrer que notre projet était viable.
Il y a eu une réunion de laboratoire à laquelle nous étions tous présents, et mon chercheur principal a dit : « Écoutez, tout le monde doit s’impliquer dans cet aspect particulier du projet. » Celui-ci avait été confié à l’une de mes collègues. Je me suis tournée vers elle et je lui ai dit : « Que faites-vous exactement dans cette partie du projet ? » Et elle m’a répondu : « Les cellules HEK-293 ». Aujourd’hui, la plupart des gens en ont entendu parler parce qu’elles sont liées aux vaccins COVID, mais à l’époque, ce n’était pas mon cas. Alors je lui ai demandé ce que signifiait HEK, et elle m’a répondu : « rein embryonnaire humain ».
J’ai ensuite passé quelques semaines à faire des recherches sur ce que cela signifiait et ce que cela impliquait, et je suis tombée sur le travail d’Alvin Wong du National Catholic Bioethics Center, qui a écrit un article en… je crois que c’était en 2005 ou 2006, intitulé The Ethics of HEK-293. Son travail m’a beaucoup aidée à discerner si je pouvais ou non participer à ce projet. Quand j’ai fait part de mes inquiétudes à mon chercheur principal, ce fut la fin de ma carrière dans son laboratoire.
Donc, je n’ai pas obtenu mon doctorat, je suis partie avec mon master. Mais l’utilisation de cellules fœtales avortées dans les vaccins est certainement une question qui me tient à coeur, et elle a influencé beaucoup d’aspects de ma vie jusqu’à présent. Mais j’avais également pu rester dans ce laboratoire pendant environ neuf mois avant que cette question éthique ne soit soulevée, et j’ai donc une expérience directe de la recherche sur le développement de vaccins. Et cela m’a permis, je pense, d’avoir une voix toute particulière dans le débat actuel.

J’ai commencé ce livre il y a près de deux ans. Je sortais les poubelles une nuit d’hiver fatidique, je suis tombée et je me suis foulé la cheville, et contrairement à une personne normale, je ne me suis jamais remise. J’ai donc été allongée sur le canapé pendant très longtemps. Hugh Owen du Centre Kolbe faisait depuis longtemps pression sur moi pour que j’étudie la question des vaccins pendant un certain temps. Etant sur mon canapé, sans rien de mieux à faire que de lire toutes les choses que personne n’a le temps de lire, c’est là que j’ai commencé les recherches pour ce livre.
J’ai donc commencé vers avril 2019, c’est-à-dire avant que la COVID ne devienne un problème, d’où la raison pour laquelle ce livre a été publié de manière si opportune.

Concernant les vaccins à ARNm, Pamela Acker lève le voile et révèle qu’ils sont loin d’être éthiques :

Les deux vaccins qui sont actuellement approuvés sont le vaccin Moderna et le vaccin Pfizer, et ce sont tous deux des vaccins à ARNm, donc au niveau moléculaire, ils sont très similaires. Les deux vaccins ont été fabriqués à l’aide d’une technique biotechnologique qui permet de synthétiser des acides nucléiques en laboratoire. Ainsi, beaucoup de gens essaient de faire valoir qu’ils sont moraux parce que l’ARNm qui est fabriqué ne touche jamais les cellules fœtales. Mais ce n’est pas l’histoire complète, si l’on regarde la façon dont ces vaccins ont été développés.
Ainsi, les documents sur les recherches d’origine documentent l’utilisation des cellules HEK-293 dans la production de ces vaccins. Elles ont été utilisées de deux manières différentes. La première est liée au fait que la protéine spike codée par l’ARNm… Attendez, je vais vous faire un cours de biologie accéléré en trois minutes. L’ARNm est un ARN messager, c’est l’acide nucléique qui est une copie qui se fait à partir de l’ADN ; cette copie est envoyée aux ribosomes dans les cellules en vue de produire une protéine en utilisant cette copie messagère. Ce que prétend faire le vaccin, c’est donc de prendre l’ARN messager qui code pour la protéine spike du coronavirus et de l’insérer dans vos cellules afin que vos cellules humaines fabriquent la protéine spike du coronavirus.
L’on pense que ce sera un moyen très efficace de vous vacciner car on a découvert que si l’on prend simplement la protéine spike pour l’injecter aux gens, elle a tendance à se dégrader trop rapidement pour permettre une bonne réponse immunitaire. L’on tend aussi à avoir d’autres complications que j’évoquerai un peu plus loin dans l’interview. Mais l’idée est celle-ci : si votre corps la fabrique lui-même, vous pouvez être exposé suffisamment longtemps à la protéine spike pour que vous soyez en mesure de développer une réponse immunitaire. Voilà fondamentalement la façon dont cela doit fonctionner.
La protéine spike est en soi, selon les termes d’un chercheur, assez molle, elle a tendance à ne pas bien garder sa forme. C’est pourquoi les scientifiques ont créé génétiquement une protéine spike qui gardera sa forme : elle a subi quelques mutations qui la stabilisent. Quand ils l’ont fait muter à l’origine, ils avaient besoin de voir si elle garderait effectivement sa forme correctement, et si cela pouvait corriger le problème de la mollesse. Ils ont donc pris cette information génétique, et ils ont transformé des cellules pour produire la protéine spike afin de pouvoir la purifier et l’examiner en utilisant des techniques de visualisation de la structure 3D des protéines. Et cette expérience originale a été réalisée dans des cellules HEK-293. Ainsi, la protéine spike codée par les vaccins a été développée à l’origine dans des cellules fœtales avortées.
Une façon supplémentaire dont les cellules fœtales avortées ont été utilisées dans le projet est qu’avant d’injecter cet ARNm dans un être humain pour voir si les cellules humaines pouvaient fabriquer la protéine spike du coronavirus, il fallait tester cela en culture cellulaire, en laboratoire, parce que cela est beaucoup moins cher et moins dangereux que de le tester sur un être humain. Si vous n’arrivez même pas à faire fabriquer la protéine par les cellules en laboratoire, alors vous ne pourrez probablement pas la faire fabriquer par un corps humain. Les cellules dans lesquelles ce test a été effectué étaient également des cellules HEK-293. Tout cela a été publié dans la littérature ; j’ai lu nombre d’articles montrant que ces deux vaccins ont été testés à l’aide de cellules HEK-293.
Bien des gens seraient enclins à dire : « Eh bien, cela a été fait pour développer le vaccin au tout début, seulement lors de la partie recherche… Donc c’est quelque chose qui a été fait une fois pour toutes, tout cela n’est pas si grave. » Mais tout récemment, Stacy Trasancos a publié un article disponible sur le site web Children of God for Life, et elle a souligné – en tant que chercheuse, je peux confirmer qu’elle a absolument raison – que ces réalisations doivent aussi passer par des tests de contrôle de qualité. Donc chaque fois que je fabrique un nouveau lot d’ARNm, qui est synthétisé en utilisant une technique de laboratoire, je dois faire des tests et m’assurer qu’il est toujours viable ; c’est assez courant d’avoir un contrôle de qualité de ce style en laboratoire.
Donc, les tests avec ces cellules fœtales avortées peuvent en fait continuer pendant toute la durée de production de ces vaccins. En général, lorsque vous augmentez la production de vaccins au-delà de la phase de recherche et développement, vous allez utiliser les mêmes procédures de test lors de l’augmentation de la production que celles utilisées pour tester votre petit lot d’origine, à moins que cela ne soit pas possible pour une raison quelconque. Mais il s’agit là d’une méthode de test très pratique pour ces chercheurs. Ce n’est pas une méthode morale, mais elle est très pratique parce que ces cellules ont été optimisées pour une utilisation en laboratoire. Elles sont d’ailleurs quasiment omniprésentes dans la recherche sur les cultures de tissus. Malheureusement, il existe de nombreux laboratoires dans le monde qui utilisent ces cellules HEK-293. Et il existe des produits spécifiques qui ont été optimisés pour qu’elles aient des conditions de croissance idéales. Il y a donc dans la recherche scientifique fondamentale toute une industrie basée sur ces cellules fœtales avortées que les gens ne connaissent pas très bien, je pense.

Postface du Dr Bernard Roullet

Sollicité comme correcteur de la traduction française, j’ai bien sûr lu avec le plus grand intérêt cet ouvrage extrêmement documenté, qui me semble, parmi les parutions de ces dernières années, le plus objectif et le plus riche en informations utiles sur ce sujet controversé qu’est la vaccination.

« Le vrai scandale des vaccins, ce n’est ni le problème des lobbies ni celui des militants anti-vaccins ou de tel ministre de la santé, c’est l’ignorance dans laquelle sont les Français. Tout repose sur des pétitions de principe »,

Pr Didier Raoult.

écrit le professeur Didier Raoult [1].

Ce même auteur nous rappelle la phrase, en 2015, sur France-Télévision, de Mme Marisol Touraine alors ministre des Affaires sociales et de la Santé :

« La vaccination, ça ne se discute pas ! »

Mme Marisol Touraine, 2015.

Amis lecteurs, remerciez donc Pamela Acker de vous avoir fourni des faits avérés pour éclairer solidement le débat : toutes ses affirmations sont référencées et donc aisément vérifiables.

Les vaccins : rupture d’équilibres

Tous les vaccins ont été expérimentés bien avant de connaître le système immunitaire, en se fondant sur l’hypothèse qu’un microbe atténué pouvait susciter une immunité sans provoquer la maladie rattachée au même germe virulent, en leurrant en quelque sorte le système.

Mais que savait des conséquences cellulaires et physiologiques de son initiative le Pr Weil-Hallé qui, en 1924, sous l’influence de Calmette, diluait du BCG (bacille tuberculeux bovin atténué) dans les biberons des nourrissons pour les protéger d’une tuberculose familiale ? À la lumière des connaissances actuelles de l’immunologie et de la génétique, la réponse à cette question est aujourd’hui, cent ans après : rien ou presque rien.

Pamela Acker nous décrit ce système immunitaire chargé, selon le mot de Jean Dausset [2], « de la défense contre le non-soi dans le respect du soi ». Ce système prodigieux d’intelligence a été qualifié de « cognitif, mnésique et régulé ».

De leur côté, les maladies infectieuses ont, comme toute maladie, une étiopathogénie en amont (les étapes entre la cause et la manifestation morbide), et une physiopathologie en aval (mécanismes physiologiques impliqués dans l’apparition des symptômes et des complications), qui ne peuvent se réduire à la seule biologie de l’agent infectieux – microbe ou virus. Selon Marc Daeron [3], au moins trois équilibres dynamiques sont identifiables :

  • l’équilibre agent pathogène-hôte (on disait autrefois le « terrain »), ce qui fait parler d’interactions, d’adaptation, de co-évolution réciproques ;
  • l’équilibre réponse-non réponse, basé sur des messages entre les récepteurs de cellules effectrices ou régulatrices et des populations de cellules activables ; le système immunitaire est tellement puissant et potentiellement toxique que sa réponse doit être en permanence ajustée et tempérée par des boucles de régulation complexes largement encore à découvrir ;
  • enfin l’équilibre entre protection et pathogénicité souligne l’ambivalence de l’immunité. Dans la COVID-19, par exemple, la gravité de la maladie pulmonaire est liée notamment à « l’orage cytokinique » induit chez l’hôte à un degré d’ailleurs variable d’un individu à l’autre. Alors, est-ce le virus qui tue ou l’incapacité de l’hôte à arrêter l’inflammation ?

Dans ces conditions, injecter un vaccin n’est-ce pas croire qu’on dispose d’un bouton marche-arrêt unique et suffisant ? D’accord pour vouloir renforcer l’immunité ! Mais laquelle : la bénéfique ou la pathogène ?  

Efficacité, utilité des vaccins

J’aurai ici en vue la vaccination des populations générales, saines par définition, par opposition à celle de populations ciblées à haut risque.

Les comparaisons rétrospectives « historiques » d’incidence ou de mortalité sous l’effet d’un vaccin, souvent avancées pour juger de l’efficacité des vaccins, n’ont que peu de valeur : on a déclaré le BCG efficace quand l’incidence et la mortalité de la tuberculose ont décru suite à l’introduction du vaccin, mais elles avaient baissé également avant la vaccination et ont continué à baisser après son arrêt. Les pays ne vaccinant pas avaient la même régression de ces paramètres.

L’efficacité d’un traitement par rapport à l’absence de traitement ne peut s’évaluer, en toute rigueur, que par des essais thérapeutiques prospectifs portant sur des groupes de patients ou de sujets sains : une population cible soumise à un risque précis, avec des critères d’inclusion et d’efficacité définis à l’avance (par exemple l’incidence de nouveaux cas de maladie ou bien le taux d’anticorps ou la mortalité), et en répartissant les sujets à l’aveugle, par tirage au sort, dans chacune des deux bras : groupe placebo et groupe recevant le vaccin, idéalement en double aveugle [4]. Merci ! Pamela, d’avoir lancé cette bombe confirmant les données du Dr Michel de Lorgeril [5].

Pour beaucoup de vaccins obligatoires ou recommandés, il n’y a pas d’essai comparant la mortalité qui prouve que la mortalité du groupe vacciné soit inférieure à celle du groupe non vacciné. Pour la population générale, cela signifie qu’en l’état actuel, supprimer tous les vaccins ne modifierait pas la mortalité ou, du moins, plus exactement, que nous n’avons pas les bases statistiques pour affirmer l’inverse comme certaines affirmations fréquentes : « Des millions de vie ont été sauvées par la vaccination ! », « la vaccination est vitale ! », etc.

À supposer qu’un vaccin soit efficace (protection, production d’anticorps spécifiques), serait-il obligatoirement utile à l’individu vacciné ou à la société ? La réponse est : non ! L’efficacité est nécessaire, mais non suffisante pour justifier la généralisation d’un vaccin.

À quoi servirait un vaccin contre une maladie infectieuse qui n’immunise pas ?

À quoi servirait un vaccin, s’il existe un traitement efficace et sans danger pour la maladie déclarée ?

À quoi servirait un vaccin contre une maladie disparue ? En France, fin 2017, les vaccins obligatoires étaient censés protéger contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite dont il n’y avait alors plus aucun cas autochtone… depuis des années.

Pourquoi faudrait-il vacciner contre des maladies bénignes, par exemple la COVID-19, chez les jeunes adultes ?

Toxicité

En effet, s’adressant à une population saine, le bénéfice attendu doit être pesé et comparé au risque d’effets secondaires personnels ou généraux dans la population vaccinée (balance bénéfice /risque).

Dire qu’un vaccin pourrait s’avérer toxique apparaît comme un crime de lèse-majesté dans la « Patrie de Pasteur » ! Mais pourquoi un vaccin ne serait-il pas potentiellement toxique ?

« Assurer que le vaccin ne présente aucun danger et qu’il est l’arme fatale face au virus relève d’une communication utopique et autoritaire du siècle passé, qui s’apparente à de la propagande. [6]»

« Nier l’apparition possible d’effets secondaires est un mensonge qui, tôt ou tard, finit par être découvert, avec, en prime, un retour de bâton [7]. »

Dans la revue Sciences et pseudosciences, numéro 336 d’avril-juin 2021, un article intitulé Vaccins effets secondaires réels et imaginaires signé « Les Vaxxeuses », collectif qui a pour but, je cite, « de diffuser des informations factuelles sur les vaccins sur les réseaux sociaux », fait état des effets secondaires des vaccins pour les qualifier d’imaginaires : ainsi rougeole et autisme, hépatite B et sclérose en plaques, vaccin et mort subite du nourrisson. Dans cet article, on ne trouve pas un seul mot sur les effets secondaires bien réels et admis par tous. En particulier la narcolepsie, maladie hautement invalidante formellement associée au vaccin anti-H1N1 – vaccin qui par ailleurs s’est révélé totalement inutile – n’est pas même citée….

Les effets secondaires des vaccins sont sous-estimés car sous-déclarés, voire souvent niés, en France comme aux États-Unis. C’est encore un mérite de Pamela que de nous le montrer.

Il serait facile, je crois, de corréler le nombre cumulé de doses de vaccin antigrippal délivrées et l’incidence quasiment épidémique des lymphomes chez les sujet âgés, au cours des dernières années. Certes, corrélation n’est pas raison ! Là encore, les études rétrospectives ont leurs limites, comme dans le cas de l’étude de l’efficacité. Il nous manque des études prospectives contrôlées et randomisées [8]. Il faudrait étudier vaccin par vaccin… avec un long recul sur plusieurs années. Il nous faut pourtant en citer une, relevée par Michel de Lorgeril [9] : la vaccination par DTP injectable associée au vaccin antipolyomyélite oral ches les enfants de 6 à 36 mois a doublé la mortalité non spécifique en Guinée-Bissau [10].

Pamela nous fournit des données réfèrencées, peu connues et extrèmement intéressantes sur la protection conférée vis a vis de certains cancers par les maladies infantiles bénignes, aujourd’hui retardées ou supprimées par la vaccination. Dans son analyse des mécanismes de substitution des maladies aigües, la recrudescence des maladies auto-immunes et des allergies trouve enfin des bases explicatives biologiques et immunologiques.

COVID 19 en France

Le livre de Pamela Acker a été publié en 2020, mais la crise sanitaire – comme il est convenu de l’appeler – éclaire les politiques vaccinales et actualise son livre. Ce qui s’est passé en France, en 2020, devra rester présent à la mémoire des Français. Dès le 23 mars 2020, le Ministre français des Solidarités et de la Santé, médecin lui-même, s’est permis de signer un décret interdisant l’usage d’une substance depuis longtemps autorisée sur le marché : l’hydroxychloroquine qui, prise au début en association avec un autre produit, avait pour seul inconvénient de pouvoir être efficace chez les malades COVID-19. Je considère qu’il avait le droit de juger ce traitement inefficace, mais pas celui de l’interdire. Surtout à un moment où les critères d’inefficacité n’étaient pas probants et les critères de toxicité étaient fallacieux.

Cette même gouvernance a refusé de valider, favoriser ou même simplement d’étudier divers autres traitements atoxiques potentiellement favorables : vitamine D, vitamine C, sulfate de Zinc, etc. Plus récemment, au moment où j’écris ces lignes, elle semble refuser une ATU (autorisation temporaire d’utilisation hors AMM) pour l’ivermectine, qui aurait des effets curateurs et même préventifs majeurs. Tout apparaît donc organisé pour empêcher l’usage des traitements atoxiques potentiellement curateurs chez les malades déclarés et pour favoriser la vaccination avec des vaccins mal etudiés, de toxicité incertaine ou inconnue chez des sujets sains. Faut-il d’abord ne pas nuire[11] ou d’abord nuire ?

La préparation des vaccins anti-COVID-19 a été précipitée, même si leur réalisation industrielle est par certains côtés une prouesse technique pour tenter de pérenniser un ARN messager grâce à des nano-transporteurs lipidiques dans les cellules cibles[12]. L’AMM (autorisation de mise sur le marché) européenne n’est pas définitive mais seulement conditionnelle. Les essais doivent être considérés comme toujours en cours jusqu’au terme des délais fixés pour chaque vaccin. Ces délais concernent aussi « les preuves de qualité pour la substance active et le produit fini ».

Face à cette maladie non immunisante, du fait de variants, le vaccin aura en réalité tout au plus l’efficacité d’un vaccin contre la grippe et non les 95% annoncés. L’étude du premier vaccin commercialisé présentait un recul insuffisant, inférieur à six mois, au moment où il fut autorisé. Il semble qu’il n’y ait aucun essai vraiment randomisé en double aveugle dans l’étude pivot. Aucune étude ne montre de différence de mortalité entre le groupe vacciné et le groupe non vacciné.

À la question d’un citoyen français s’étonnant de ne pas recouvrer sa liberté une fois vacciné, le ministre a répondu de façon formelle que le vaccin ne devait pas empêcher les mesures sociales : distanciation, port du masque, etc., et que le vaccin ne diminuait pas la transmission du virus. Cette affirmation a été confirmée par une décision du Conseil d’État du 11 mars 2021, admettant « l’incertitude qui demeure sur l’activité du vaccin concernant la transmission du virus ». Quid de l’immunité collective ? Quid du consentement éclairé ?

À quoi sert la vaccin ? Est-on sûr qu’il ne promeut pas les variants et ne stimule pas la production d’anticorps facilitant l’infection, dont l’existence, signalée par Pamela Acker, nous a été judicieusement rappelée par un prix Nobel célèbre ?

J’écris ce texte quelques jours après le décès d’un jeune Nantais, étudiant en médecine, mort d’une thrombose après vaccination. Qui a recommandé à cet étudiant de se faire vacciner contre une maladie inoffensive à son âge ? Peut-être avait-il lu le communiqué de l’Académie de médecine du 14 décembre intitulé « Vaccin pourquoi hésiter ? » Est-il mort par altruisme ? Qui est responsable de ce décès ? La question se pose : en effet, la vaccination n’est pas strictement obligatoire, donc l’État français n’est pas censé prendre en charge les séquelles de tels accidents ; en décembre 2020, l’Ordre national des médecins a posé la question de la responsabilité, en demandant au ministre de l’assumer en lieu et place des médecins vaccinateurs, tout en recommandant une vaccination au niveau national. Le ministre a répondu que la solidarité nationale indemniserait les victimes d’accidents vaccinaux COVID-19, sur la base des indemnisations des vaccins obligatoires…

Foi et science

Pamela aggrave son cas en précisant au début de son livre qu’elle était catholique, que son christianisme l’aidait à approfondir sa connaissance scientifique et réciproquement. À ces mots, j’entends déjà des « officiels » dire qu’elle sort du domaine scientifique et donc qu’il n’est pas nécessaire d’examiner ses arguments.

En quoi le fait d’être catholique rend-il son avis scientifique inexact ? Par définition, elle croit en un Dieu créateur de l’univers et d’un « homme à son image », harmonie dans l’harmonie. Ce Dieu est donc ingénieur et artiste du vivant, « merveilleusement généreux » selon la formule de l’auteur. Tous les médecins raisonnent en finalistes, fût-ce sans le dire, pour mieux comprendre les processus physiologiques : cela leur fait gagner du temps. Croire que les choses ont un sens intelligible me semble plutôt stimuler la recherche de lois et de vérités scientifiques : « Dieu ne joue pas aux dés »…

La marchandisation du vivant et l’usage des embryons humains avortés à des fins de cultures cellulaires révolte l’auteur – à juste titre, me semble-t-il – comme tout être humain normal, je veux dire catholique ou non, mais respectueux de sa propre espèce. Les embryons humains n’auraient-ils pas autant de droits que les animaux ?

Liberté de la vaccination

Pamela Acker démonte la notion d’immunité collective vaccinale, toujours moins durable que l’immunité naturelle induite par la maladie elle-même, comme s’agissant d’un objectif probablement peu utile et de toute façon inatteignable en pratique du fait notamment de l’efficacité inférieure à 100 % des vaccins et de l’inégalité des sujets vis-à-vis de la transmission à l’intérieur d’une population. Cette notion d’immunité collective est pourtant le fondement de l’obligation vaccinale (justifiable seulement pour des maladies infectieuses hautement contagieuses), tout comme du concept de vaccination altruiste : « Je me protège, moi et les autres », le but étant d’obtenir une « couverture vaccinale optimale ». Or la première épidémie de COVID-19 a régressé seule en 2020, sans vaccins, après avoir touché environ 20 % de la population française.

Cette obligation, à laquelle les Français sont soumis depuis plus de cent ans, même pour des maladies non transmissibles, est le motif principal du rejet ou de l’hésitation vaccinale. Que répondre à cet argument de bon sens formulé en 1949 et toujours actuel :

« En refusant de me faire vacciner, je ne nuis à personne ; je ne peux transmettre ce mal qu’à ceux qui, comme moi, ont préféré en courir le risque. Et à ceux qui me reprocheraient de les avoir contaminés en repoussant la vaccination, je répondrais : vous n’avez qu’à vous faire vacciner vous-même et vous ne craindrez plus rien, ni de moi ni de personne ! »

La loi du 4 mars 2002, dite loi Kouchner, relative aux droits des malades et à la qualité du système de soins, oblige à ce que tout acte de diagnostic, de traitement ou de prévention, recueille le consentement libre et éclairé du patient lui-même et ce consentement peut être retiré à tout moment. Un médecin qui enfreint cette loi commet une faute qui engage sa responsabilité civile et l’expose à une sanction disciplinaire.

Pour avoir refusé de laisser vacciner leurs deux enfants par des vaccins hexavalents, mais contenant les trois valences DTP obligatoires avec d’autres, un couple de parents a été convoqué par la justice et a été condamné [13]. Le Conseil constitutionnel, sollicité par leur recours, a estimé que la vaccination obligatoire était conforme à « l’exigence constitutionnelle de la protection de la santé ». Comprenne qui pourra !

L’historien de la santé Patrick Zylberman, dans son livre La guerre des vaccins (2020) [14], fait en réalité la guerre aux « antivax », qualifiés d’antiscientifiques, sans jamais citer un seul essai clinique validant un bénéfice en survie pour un vaccin quelconque, comme d’ailleurs ne le fait aucun auteur de livres sur les vaccins [sauf Michel de Lorgeril]. L’immunité collective est pour lui un fait acquis en tout lieu et pour toute épidémie passée, présente ou future. Zylberman nous explique : la loi donnant des droits au malade ne concerne que son médecin personnel ; pour l’État et sa « santé publique », cette loi ne s’applique pas : « l’obligation prime ; la loi vient après ». Circulez ! L’obligation, ça ne se discute pas…

Et pourtant !

« L’homme n’est pas tenu d’obéir à l’homme quant à ce qui touche la nature du corps, mais seulement à Dieu, puisque tous les hommes sont naturellement égaux : par exemple, dans ce qui regarde la nourriture du corps et la génération d’enfants [15]. »

Après la constatation de décès par thrombose chez des adultes jeunes vaccinés par un vaccin anti-COVID particulier, le professeur Axel KAHN a pu déclarer :

La mortalité est plus forte chez les jeunes vaccinés que chez les jeunes malades du COVID [16] »…

Pr Axel KAHN.

Peu de temps après, les autorités sanitaires françaises ont autorisé la vaccination des adolescents avec des vaccins différents, mais cousins. Comment ne pas s’insurger contre une loi qui voudrait me rendre complice du meurtre ou de la mutilation d’un innocent ? De telles lois ne créent pas une obligation de conscience, ce qui veut dire qu’on peut les enfreindre avec sérénité.

« Par exemple, quand un dirigeant impose à ses sujets des lois onéreuses qui ne se rapportent pas à l’utilité commune [au bien commun], mais plutôt à sa propre cupidité ou à sa propre gloire ; soit en raison de leur auteur, lequel présente une loi en outrepassant le pouvoir qui lui a été confié. […] Des lois de cette sorte sont plutôt des violences que des lois [17]. »

Ajoutons :

Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne [18]. »

Être opposé à l’obligation vaccinale ne signifie pas être systématiquement opposé au principe de la vaccination, ni même à son utilisation si elle est validée ; c’est même le contraire : l’obligation, qu’elle soit imposée par la loi ou par le chantage au « pass sanitaire », finira par faire rejeter tous les vaccins dans le même sac poubelle, y compris des vaccins potentiellement utiles.

Citons le Dr Joseph Roy :

« Le point de vue de la civilisation en matière de vaccins a été parfaitement exprimé par le gouvernement royal de Hollande, quand il a aboli la loi de vaccination jennérienne [19], à la suite d’accidents mortels. Voici cette déclaration : “Même en supposant que la vaccination soit un préservatif contre la petite vérole, le gouvernement n’aurait pas le pouvoir de la prescrire, car le gouvernement ne doit pas disposer du corps des citoyens même s’il est convaincu que cette mesure est favorable” [20]. »

C’était dans le monde d’avant. Mais l’avenir appartient aux hommes qui ont la mémoire la plus longue… La vérité, chère Pamela, nous rendra libres !

Bernard Roullet

Médecin honoraire des hôpitaux, 15 mai 2021

Notes de la postface

[1] D. RAOULT, La vérité sur les vaccins, Neuilly, Éd. Michel Lafon, 2018, 221 p.

[2] Immunologue, Jean Dausset (1916-2009) reçut le Prix Nobel en 1980 pour sa découverte en 1958 du complexe majeur d’histocompatibilité : ce qui permet de connaître la compatibilité entre le donneur d’organe et le receveur.

[3] M. DAERON, « “Booster” le système immunitaire ? Pas si simple » in Science et pseudosciences, n° 336, avril-juin 2021, pp. 57-63.

[4] Dans ce cas, ni les patients ni les médecins ne savent qui reçoit le placebo et qui reçoit le vaccin. Les biais statistiques sont réduits.

[5] M. de LORGERIL, Introduction générale à la médecine des vaccins, Escalquens, Le Chariot d’or, 2018, 125 p., et du même auteur : Les vaccins à l’ère de la covid-19, Éd. Kiwi, avril 2021, 450 p.

[6] Didier FEBVREL cité par D. RAOULT, op. cit., p. 75.

[7] D. RAOULT, op. cit., p. 28.

[8] De l’anglais random :« aléatoire, fait au hasard ».

[9] M. de LORGERIL, Introduction générale à la médecine des vaccins , Escalquens, Le Chariot d’Or, 2018, p; 61.

[10] P. AABY, « Evidence of increase in mortality after the introduction of diphteria-tetanus-pertussis vaccine to children aged 6-35 months in Guinea-Bissau: a time to reflection ». Frontiers in Public Health, 2018 – 6, pp. 1-10.

[11] La formulation grecque hippocratique : ὠφελέειν ἤ μή βλάπτειν, ôphélééïn ê mê blapteïn, « faire du bien, ou au moins ne pas faire de mal », se trouve inversée dans la locution latine : primum non nocere, deinde curare, « d’abord ne pas nuire, ensuite soigner », locution attribuée à Auguste François Chomel (1788-1858).

[12] Le lecteur féru de biologie moléculaire devra lire l’article de l’ingénieur inventeur Bruno PITARD paru dans Pour la Science n° 522 d’avril 2021 et intitulé « Les vaccins à ARN ouvrent une voie thérapeutique puissante ».

[13] D. RAOULT, op. cit.

[14] P. ZYLBERMAN, La guerre des vaccins, Paris, Éd. Odile Jacob, décembre 2020, 352 p.

[15] S. THOMAS d’Aquin, Summa theologiæ, IIa-IIæ, q. 104, a. 5, concl.

[16] https://twitter.com/i/status/1387516974666817540

[17] S. THOMAS d’Aquin, Ibid.,, q. 96, a. 4, concl.

[18] Déclaration universelle des Droits de l’Homme, du 10 décembre 1948.

[19] Vaccination jennérienne : vaccination contre la variole lancée par l’Anglais Édouard JENNER (1749-1823).

[20] J. ROY, La santé et la liberté, 1956, chez l’auteur, 71 p.

Notes générales

  1. https://medias-culture-et-patrimoine.com/products/les-vaccins-en-questions.
  2. Une spécialiste des vaccins, Pamela Acker, évoque les vaccins anti-COVID-19 et l’utilisation de cellules problématiques, prélevées sur des bébés avortés, pour leur développement. https://leblogdejeannesmits.blogspot.com/2021/01/une-specialiste-des-vaccins-pamela.html

Fournir une information scientifique objective et éclairée sur la crise sanitaire actuelle, sensibiliser aux enjeux sociétaux et politiques majeurs qui se profilent à l’horizon, alerter le public, rassembler les bonnes volontés et préparer l’avenir.