La vaccination en question. Covid-19 : fait-il se faire vacciner ? – Par Laurent Aventin
Préambule
Dans le contexte particulièrement agité de l’épidémie de coronavirus, Liberté politique a le plaisir d’ajouter ce nouveau titre, La Vaccination en question, à sa petite collection d’ouvrages de réinformation. Laurent Aventin, avec qui nous avons déjà travaillé sur La Naissance en question, nous offre ici une mise au point claire et concise sur les enjeux de la vaccination aujourd’hui, alors que la dignité de la personne humaine est chaque jour plus bafouée. La course au vaccin n’échappe malheureusement pas à la règle d’un jeu toujours plus immoral sous couvert de santé publique.Dans ces circonstances, l’éclairage des consciences doit rester une mission prioritaire.
Constance Prazel Présidente de Liberté politique
Avant-propos
La campagne de vaccination mondiale est lancée depuis le 3e trimestre 2020, elle pourrait être imposée aux citoyens dans certains pays d’une manière ou d’une autre – y compris en France. Une telle politique représente un risque majeur pour les libertés individuelles que nous évoquerons dans cet article. Il ne s’agit pas de prendre position pour ou contre les vaccins anti-COVID, mais de mettre ici en discussion des éléments qui ne sont généralement pas communiqués au grand public par les médias ou simplement censurés parce que non conformes à la doctrine sanitaire officielle. La politique actuellement conduite en France n’est pas toujours respectueuse des personnes ni de leurs opinions. Le scientisme s’impose, il est alimenté par des approches politico-économiques et idéologiques que nous évoquerons. Il ne s’agit pas ici de donner un avis d’expert supplémentaire, des médecins l’ont déjà fait au prix parfois de sanctions disciplinaires, souvent par le biais du Conseil de l’Ordre des Médecins. Les milieux médicaux et scientifiques semblent s’en accommoder, tout autant que les milieux politiques où les conflits d’intérêt avec l’industrie pharmaceutique ne manquent pas. Ceux qui s’opposent à l’emprise de la politique sanitaire, relayée par des médias qui n’évoquent plus que cela depuis plus d’un an, sont copieusement dénigrés. La case « complotiste » permet ainsi de catégoriser tous ceux qui dévient du discours officiel. Pourquoi en serait-il autrement si cela fonctionne ? Pourquoi les gens ne vont-ils pas vérifier l’information et pourquoi se laissent-ils faire ? Parce que le nombre d’informations biaisées et corrompues – y compris parfois dans les publications scientifiques – crée la confusion et des désaccords profonds au sein de la population dès qu’il s’agit d’aborder la question de la vaccination contre la COVID. Notre civilisation occidentale a pris l’habitude depuis le XXe siècle d’utiliser l’information pour manipuler l’opinion publique. Jacques Chirac déclarait en 1988 : « Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent. » Dans une société de plus en plus immorale, la malhonnêteté est devenue une vertu, au moins une manifestation de l’habileté à conduire les populations là où elles ne voudraient pas aller. Dans le cas de la COVID-19, ce sont des vies qui sont en jeu. Mais dans un contexte où la vie humaine a parfois moins d’importance que celle d’un animal protégé, où l’avortement et l’euthanasie sont encouragés et financés par les pouvoirs publics, il n’est pas étonnant que les vaccins massivement inoculés aux citoyens n’aient pas rempli les conditions requises de sécurité avant d’être administrés à l’homme. L’urgence sanitaire a permis de justifier un ensemble de décisions qui n’auraient jamais été validées autrement. Le rapport risque-bénéfice – dont on entend dire qu’il est toujours avantageux malgré les effets secondaires des vaccins – est établi par les laboratoires qui produisent et commercialisent les vaccins. Ou bien il est établi par les autorités de régulation sanitaire à partir des données transmises par les laboratoires.
Le Lancet Gate
Les moyens d’influence et de manipulation de la population générale ne manquent pas, mais ceux exercés sur la communauté scientifique non plus. Le Lancet, considérée comme la 1ère revue médicale mondiale, a fait l’objet d’une obscure affaire visant à prouver l’inefficacité de l’hydroxychloroquine.
« La controverse scientifique sur l’hydroxychloroquine semblait enfin tranchée. Lorsque la prestigieuse revue médicale britannique The Lancet publie, le 22 mai, son étude sur l’efficacité de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine, ses conclusions défavorables à la molécule font autorité, alors qu’en pleine pandémie de coronavirus le monde entier cherche un remède au COVID-19. Dans la foulée, l’Organisation mondiale de la santé en prend acte et annonce une suspension temporaire des essais sur ce médicament. En France, le ministre de la Santé, Olivier Véran, suit la même voie. Mais bien vite, des épidémiologistes et biostatisticiens font part de leurs soupçons. Les données utilisées leur paraissent bizarres, certaines statistiques leur semblent improbables. La polémique enfle, jusqu’à la rétractation des travaux controversés. »
Voilà résumée en quelques lignes l’affaire du Lancet (Lancet Gate). Mais c’est dans le détail que l’on peut mieux déterminer les mécanismes de celle-ci :
1. Il est important de comprendre qu’une fois que le Lancet a publié son article, cela enclenche une série de mesures mondiales : l’OMS se cale sur les travaux de cette étude puis suivent les gouvernements qui s’alignent. Les faussaires ont donc bien compris les mécanismes de la chaîne de décision et provoquent un effet domino rendant caduque l’utilisation de l’hydroxychloroquine pour la prise en charge de la COVID et ce quelle que soit la réalité de l’efficacité ou non de l’hydroxychloroquine.
2. Les statisticiens et spécialistes qui ont démontré que cet article était une fraude ont rencontré des difficultés pour se faire entendre. Suspectés dans un premier temps de « complotisme » – puisqu’ils contestaient la «science » et la position officielle –, ils n’auraient sûrement pas été entendus si le Lancet n’avait pas fait vérifier à nouveau (car un premier comité de relecture du Lancet avait donné un avis favorable pour publication) et craint pour sa réputation avant de finalement retirer cet article frauduleux.
3. Les contestataires ont d’autant plus de mal à être entendus que le Lancet doit faire son mea culpa et donc accepter que sa réputation de 1ère revue médicale mondiale soit écorchée en dénonçant cette affaire. Cela reste cependant un moindre mal et la revue a limité les dégâts en réagissant dans un délai assez court.
4. L’OMS et le gouvernement français, ainsi que tous les gouvernements ayant suivi les recommandations du Lancet sur cette publication, admettent difficilement ce retour de position qui les décrédibilise et les fragilise auprès d’une opinion publique qui ne fait pas toujours confiance aux autorités de leur pays.
5. L’hydroxychloroquine ne sera pas réhabilitée dans la prise en charge du COVID. Cette décision serait surtout le résultat d’un consensus international sur l’inefficacité de ce produit à travers la publication d’autres études108.
Dès le 26 mai 2020, le Lancet est contacté par une équipe de scientifiques sur la base de données utilisées pour faire l’enquête et qui apparaît comme frauduleuse tout comme les données publiées puisque certains hôpitaux cités dans l’étude confirment ne jamais avoir transmis de données à Surgisphère, la société américaine à l’origine de ce travail et de cette fraude scientifique. Didier Raoult est aussi l’un des premiers à dénoncer l’étude sur Twitter. Le rédacteur en chef du Lancet essaye d’amortir la critique avec des correctifs, mais elle est relayée par les réseaux sociaux. « Comment cette petite entreprise inconnue at-elle pu collecter en un temps record auprès de 1200 hôpitaux de 46 pays près de 96 000 dossiers de santé électroniques de patients atteints de COVID, y compris ceux avec une technologie limitée en conciliant différents langages et systèmes de codage, tout en respectant les (aspects) réglementaires, de protection des données et d’éthique de chaque pays, s’interroge The Guardian109» ?
Pour Jean-François Bach – médecin, biologiste et immunologiste, secrétaire perpétuel honoraire de l’Académie des sciences –, cette faillite n’est pas surprenante :
« Je n’ai été qu’à moitié étonné. Étant donné la précipitation avec laquelle on est tombé dans l’épidémie. Quand on baisse le niveau de surveillance, on risque de faire des erreurs comme celle-là. Au cours de ces derniers mois, on a vu s’abaisser le niveau de qualité des articles publiés dans les grandes revues Coronavirus : le “Lancet Gate” ou le naufrage de la science business110. »
Mais alors que dire sur la rapidité avec laquelle les candidats vaccins ont été préparés et actuellement administrés à des dizaines de millions de personnes ?
Notes
108. Société Française de Pharmacologie et Thérapeutique, « La chloroquine ou l’hydroxychloroquine sont-elles efficaces pour prévenir ou traiter l’infection par COVID-19 ? », https://sfpt-fr.org/covid19-foire-aux-questions, 15 février 2021.
109. A.M., « Ce que l’on sait de Surgisphère, la mystérieuse société au cœur du Lancet Gate sur l’hydroxychloroquine », www.egora.fr, 5 juin 2020.
110. Mercier M. et al., « Coronavirus : le “Lancet Gate” ou le naufrage de la science business.» www.francetvinfo.fr, 20 juin 2020.
Laurent Aventin. La vaccination en question. Covid-19 : fait-il se faire vacciner ? Éditions Liberté politique, avril 2021. 132 pages.
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A propos de l’auteur
Economiste, spécialiste en santé mondiale, Laurent Aventin est titulaire d’un doctorat de santé publique (Ph.D) et possède une longue expérience des maladies infectieuses. Il a occupé des fonctions auprès de différentes organisations dans le milieu des ONG (Médecins Sans Frontières, Partenaires Contre le Sida), celui de le recherche scientifique (IRD) ou encore pour des institutions nationales et internationales (ministère des Affaires étrangères, Nations unies…) Il a travaillé depuis 25 ans sur les questions de renforcement des systèmes de santé dans les pays du Sud ou bien encore comme directeur d’une ONG spécialisée sur les partenariats publics-privés contre les maladies infectieuses.
Il est actuellement consultant indépendant et s’est spécialisé dans différents domaines comme la prise en charge des maladies à haut potentiel épidémique (VIH-sida, tuberculose, Ebola…), la santé de la mère et de l’enfant, le financement de la santé et les politiques sanitaires.