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Project Veritas 5: Pfizer a dissimulé aux chrétiens américains l’utilisation de cellules de foetus dans la fabrication du vaccin anti-Covid.

Par Édouard Husson

Cinquième vidéo de Project Veritas sur les vaccins. Une lanceuse d’alerte employée par Pfizer a divulgué une chaîne de courriels envoyés par des cadres de l’entreprise pour discuter de la meilleure façon de cacher au public des informations sur l’utilisation de lignées de cellules fœtales provenant de cellules de foetus (avortés) dans le développement du vaccin contre le COVID. Ce problème peut sembler lointain aux Européens mais aux Etats-Unis la querelle de l’avortement est centrale. Et Pfizer a menti aux Américains sur ce point comme sur d’autres.

Dans la cinquième vidéo sur les vaccins publiée par Project Veritas, la lanceuse d’alerte Melissa Strickler, employée chez Pfizer, a porté à la connaissance du public une série de courriels entre des cadres supérieurs de Pfizer, dont le vice-président et directeur de la gestion des risques Philip Dormitzer et la directrice de la recherche au plan mondial Vanessa Gelman. Ils  discutent du scénario approprié et de la “réponse approuvée” à utiliser pour éviter de divulguer au public des informations sur l’utilisation de lignées de cellules fœtales dans la création du vaccin.

Une culture du mensonge selon la lanceuse d’alerte

Melissa Strickler travaille chez Pfizer depuis une dizaine d’années et fait partie du service qualité de l’une des plus grandes usines de l’entreprise. Elle a accidentellement découvert cette série de courriels.

“Ce qui m’a troublée, c’est qu’ils voulaient garder le secret”, a déclaré Mme Strickler au fondateur de Project Veritas, James O’Keefe. “Ils ne voulaient pas vraiment que l’on sache qu’ils utilisaient les cellules de reins d’embryons humains pour réaliser l’étude. Ils sont tellement trompeurs dans leurs courriels… ils sont vraiment trompeurs et font attention à leurs mots, et cela m’a empêché de les croire.” Pourtant, entre eux, les dirigeants de Pfizer sont explicites : “Une ou plusieurs lignées cellulaires dont l’origine peut être retracée jusqu’au tissu fœtal humain ont été utilisées dans des tests de laboratoire associés au programme de vaccination.”

Pfizer voulait absolument éviter une polémique lancée par les « pro-vie » aux Etats-Unis

Pourquoi se préoccuper de ce sujet ? Le Saint-Siège semble avoir donné en décembre 2020 une interprétation très large des enjeux de la vaccination en précisant que le caractère de nécessité absolue de la vaccination pouvait, éventuellement, l’emporter sur le caractère répréhensible du recours à des cellules prélevées sur des fœtus avortés. Cependant le Saint-Siège n’a pas aboli l’idée qu’il s’agissait d’une exception liée à un caractère d’urgence. Et une partie des catholiques américains ne partageant pas l’idée que le vaccin soit la seule parade au COVID 19, l’entreprise basée aux Etats-Unis ne voulait en aucun cas que se déclenche un débat aux Etats-Unis qui aurait pu ébranler la position très « provaxx » du Pape François. Et ceci d’autant plus que les protestants américains auraient eu une convergence de vue avec les catholiques. 

Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2021/10/07/project-veritas-5-pfizer-a-dissimule-aux-chretiens-americains-lutilisation-de-cellules-de-foetus-dans-la-fabrication-du-vaccin-anti-covid/

Article reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur.


A propos de l’auteur

Universitaire, Edouard Husson a dirigé ESCP Europe Business School de 2012 à 2014, puis a été vice-président de l’Université Paris Sciences & Lettres (PSL). Il est actuellement professeur à l’Institut Franco-Allemand d’Etudes Européennes (à l’Université de Cergy-Pontoise). Spécialiste de l’histoire de l’Allemagne et de l’Europe, il travaille en particulier sur la modernisation politique des sociétés depuis la Révolution française. Il est l’auteur d’ouvrages et de nombreux articles sur l’histoire de l’Allemagne depuis la Révolution française, l’histoire des mondialisations, l’histoire de la monnaie, l’histoire du nazisme et des autres violences de masse au XXème siècle ou l’histoire des relations internationales et des conflits contemporains. Il écrit en ce moment une biographie de Benjamin Disraëli. 
  
Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure (1988, aujourd’hui école de l’Université PSL), agrégé d’histoire (1992) et docteur de l’Université Paris-Sorbonne (1998, aujourd’hui membre de Sorbonne Université), Edouard Husson a été chercheur à l’Institut für Zeitgeschichte de Munich (1999-2001) et chercheur invité au Center For Advanced Holocaust Studies de Washington (en 2005 et 2006). Il a cofondé le CERRESE (Centre Européen de Ressources pour la Recherche et l’Enseignement sur la Shoah à l’Est), dont il préside toujours le conseil scientifique. 
  
Edouard Husson a été assistant au Centre d’Etudes Germaniques de l’Université de Strasbourg (1995-1998), maître de conférences à l’Université Paris-Sorbonne (2001-2009) et chargé de cours magistral au 1er cycle franco-allemand de Sciences Po (campus de Nancy) (2001-2009). Il a été élu en mai 2009 professeur à l’Université de Picardie-Jules Verne (Amiens) puis en 2018 à l’Université de Cergy-Pontoise. 
Entre juillet 2009 et août 2010, il a travaillé auprès de Valérie Pécresse, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, en charge des sciences humaines et sociales. Il était en même temps rapporteur des travaux du Conseil pour le Développement des Humanités et des Sciences Sociales (CDHSS). 
D’août 2010 à août 2012, il a occupé les fonctions de Vice-Chancelier des universités de Paris. Il assistait le Recteur de l’académie sur les questions relatives à l’enseignement supérieur, sur les questions communes aux enseignements secondaires et supérieurs et dans les affaires de la Chancellerie des universités de Paris comme établissement public. 
  
Edouard Husson est Docteur honoris causa de l’Academia Brasileira de Filosofia (2010) et Chevalier des palmes académiques. Il a été  président du Conseil d’orientation de l’Université Cergy Pontoise (2013-2015), il est vice-président de la Fondation IFRAP (2013) et membre des Comités d’orientation du collège des Bernardins et de QS. Il est membre du Conseil Scientifique de la Fondation Charles de Gaulle.  


Vidéo recommandée

Dans la vidéo ci-dessous, le Dr Stanley Plotkin s’exprime sur les vaccins et l’utilisation de tissus cellulaires fœtaux (76 fœtus pour une étude, entre autres) ainsi que l’expérimentation de vaccins sur les orphelins, les handicapés mentaux, etc.

Fournir une information scientifique objective et éclairée sur la crise sanitaire actuelle, sensibiliser aux enjeux sociétaux et politiques majeurs qui se profilent à l’horizon, alerter le public, rassembler les bonnes volontés et préparer l’avenir.