Tedros Ghebreyesus nomme le Dr Vanessa Kerry (fille de John Kerry) « envoyée spéciale » pour le changement climatique. Elle scellera l’alliance entre l’OMS et la COP28 pour la « santé globale ».
Par Senta Depuydt
Tedros nomme ses envoyés spéciaux en ‘santé globale’.
L’OMS vient d’annoncer la nomination du Dr Vanessa Kerry en tant que toute première envoyée spéciale du directeur général pour le changement climatique et la santé. Le Dr Kerry, experte en santé globale, médecin et directrice générale de Seed Global Health, jouera un rôle essentiel dans l’amplification des messages de l’OMS sur le climat et la santé et mènera des actions de sensibilisation de haut niveau.
Diffuser un sentiment d’urgence et négocier les politiques de la ‘santé liée au climat’
Selon le directeur de l’OMS, le changement climatique apparaît comme le plus grand défi sanitaire du XXIe siècle, car il a des répercussions sur divers aspects du bien-être humain. Les phénomènes météorologiques extrêmes, les maladies infectieuses et non transmissibles, ainsi que les infrastructures de santé et les capacités du personnel sont tous touchés de manière significative.
En tant qu’envoyée spéciale du directeur général pour le changement climatique et la santé, Mme Kerry assumera des responsabilités essentielles, notamment :
- diffuser les messages cruciaux de l’OMS sur l’importance du changement climatique et de la santé, auprès des personnalités influentes et des décideurs politiques afin de susciter une compréhension généralisée et un sentiment d’urgence ;
- mener des actions de plaidoyer de haut niveau pour obtenir un impact mondial ;
- soutenir le travail de l’OMS et s’engager dans le travail des organisations mondiales et régionales et des gouvernements nationaux, conformément aux conseils d’experts de l’OMS ;
- favoriser l’adoption et l’adaptation des recommandations de l’OMS, tout en tenant compte des spécificités locales, nationales et régionales ;
Leadership et négociations politiques
- fournir des conseils stratégiques au directeur général et aux décideurs, en renforçant la position de l’OMS en tant que source d’information et de soutien fiable et faisant autorité, conformément aux propres orientations de l’OMS ; et
- aider à mobiliser des ressources pour faire progresser les travaux de l’OMS, en recherchant de nouveaux partenaires et des personnalités influentes, y compris des personnalités de premier plan, en reconnaissant leur potentiel à apporter leur expertise et leurs ressources pour amplifier les initiatives de l’OMS.
Ravie de cette nomination, Vanessa Kerry a déclaré :
« La crise climatique est une crise sanitaire – elle représente une menace fondamentale pour la santé mondiale, et il est urgent d’agir pour atténuer ce défi complexe et s’y adapter. Le changement climatique fait déjà des ravages dans le monde entier – de l’épidémie de choléra au Malawi aux maladies liées à la chaleur en Inde – et nous devons dès maintenant investir dans des systèmes de santé solides, capables de résister à ces effets. Je travaillerai avec l’OMS et ses partenaires pour sensibiliser l’opinion, élaborer des solutions et dégager un consensus sur les mesures à prendre pour assurer un avenir plus sain à tous les habitants de la planète. »
Dr Vanessa Kerry.
La « santé climatique », priorité à la COP28
2023 s’annonce comme une année cruciale pour l’intersection du changement climatique et de la santé, la présidence de la COP28 ayant annoncé la toute première journée consacrée à la santé lors du sommet du 3 décembre 2023.
Le Dr Kerry aidera donc la présidence de la COP28 à organiser cette première Journée de la santé de la COP28, afin de sceller l’alliance avec l’OMS et ses programmes.
Seed Global Health (Seed), l’ONG fondée et présidée par le Dr Kerry sera aux avant-postes de la santé liée au changement climatique. L’organisation qui se consacre au renforcement et à la transformation des systèmes de santé par le biais d’investissements à long terme et de la formation du personnel de santé est déjà fortement impliquée dans des opérations liées à la santé en Afrique, où elle entend mettre en place des Climate Smart Health Systems. Il s’agit donc de systèmes de surveillance et de contrôle permettant d’une part de renforcer les politiques liées à la décarbonisation, mais aussi d’instaurer un système d’alerte et des mesures à prendre à la moindre alerte météorologique, par exemple une résurgence de maladies liées aux vagues de chaleur. L’objectif sera également d’influencer les comportements de santé sur le plan individuel.
Entretemps, les dirigeants mondiaux ont renforcé leur intentions de mettre le changement climatique en priorité lors du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial organisé à Paris. Les présidents Biden, Macron, Lula, accompagnés d’Ursula von der Leyen et bien d’autres ont réaffirmé leur intention de remodeler l’économie en luttant contre la pauvreté, grâce à une transition qui mettra entre autres l’accent sur l’écologie et la biodiversité, et d’autres objectifs fort louables (justice, solidarité, humanité).
Géopolitique américaine
Après la nomination de Chelsea Clinton, la fille de l’ex-président américain pour promouvoir une opération de grand rattrapage vaccinal nommé ‘The Big Catch-Up’, l’instrumentalisation de l’OMS par les intérêts américains à des fins géopolitiques semble de plus en plus apparente.
Vanessa Kerry, fille de John Kerry, l’homme de ‘l’agenda du climat’ du gouvernement Biden peut, elle aussi, être qualifiée d’agent de l’État profond américain. En tant que médecin en soins intensifs au Massachusetts General Hospital (MGH) et directrice associée des partenariats et des initiatives mondiales au MGH Center for Global Health, elle dirige le programme Global Public Policy and Social Change à la Harvard Medical School, en se concentrant sur les liens entre la sécurité et la santé.
Harvard est le vivier des scientifiques dont la mission est d’élaborer et de promouvoir les politiques américaines à l’échelle internationale, notamment avec le Forum économique mondial, dont l’université a été en quelque sorte le ‘Think thank’ précurseur. Vanessa Kerry avait d’ailleurs accompagné son père John Kerry, alors en poste comme sous-secrétaire au département d’État, à Davos en 2016.
Son ONG est directement financée par le gouvernement américain. Lors d’un mandat précédent, John Kerry avait été accusé de transfert de fonds illégal à l’ONG Seeds for Global Health de sa fille Vanessa pour un montant deprès de 9 millions de dollars. Ces financements provenaient de l’US Peace corps (les gardiens de la paix) et de PEPFAR, le programme présidentiel pour la lutte contre le sida dans le monde, dont Anthony Fauci a été le principal architecte, deux agences dirigées par les militaires et la CIA et placées directement sous sa responsabilité.
Vanessa Kerry sera donc parfaitement placée pour défendre les intérêts américains dans l’avancement des projets du Grand Reset, lors des négociations qui serviront à en partager les bénéfices au sein de l’oligarchie mondiale.
Note : article ci-dessous à relire à propos de la gouvernance par la santé globale dans laquelle s’insère la santé liée aux changements climatiques.
Mise à jour décembre 2022.
Chronique d’une dictature mondiale : le traité OMS et la gouvernance de ‘la santé globale’.
Mise à jour, décembre 2022, en complément à l’article « Chronique d’une dictature mondiale : où en sommes-nous ? » paru dans le numéro 143 de Nexus de nov-déc. 2022.
Pendant que le monde a les yeux tournés vers la facture énergétique et la guerre en Ukraine, les organisations internationales poursuivent ‘coûte que coûte’ leur tentative de mise en place d’un gouvernement mondial par le biais de l’agenda de ‘la santé globale’.
La volonté de faire de l’OMS un organe de pouvoir quasi absolu lors d’urgences sanitaires est mise en oeuvre sur deux voies parallèles : la modification du Règlement sanitaire international (un instrument en vigueur depuis 2005) et la négociation d’un traité international sur les pandémies.
Heureusement, ‘la voie rapide’ consistant à modifier le Règlement existant en urgence lors de la 75ème assemblée de l’OMS au mois de mai 2022 avait tourné à l’échec. Malgré le contexte favorable aux décisions urgentes suscité par la déclaration d’une alerte sanitaire concernant la variole du singe (alerte de type PHEIC, ‘fake’, tout est dit) par le directeur de l’OMS, l’opposition aux plans mondialistes était venue d’un certain nombre de pays africains, ainsi que du Brésil, de la Russie et de l’Iran, pays qui semblent avoir pris la mesure politique des implications de ‘l’agenda global de la santé’. Au lendemain des négociations, un article de la presse congolaise relevait sans ambiguïté le caractère ‘politique’ du règlement proposé :
Les délégués africains dans l’ensemble se sont opposés à la réforme du RSI [Règlement sanitaire international], proposée par les Etats-Unis. Ils considèrent que le texte américain constituerait une atteinte à la souveraineté des Etats membres. Car le RSI donne de larges pouvoirs à l’OMS pour décider de la politique sanitaire des pays signataires. Il est aussi juridiquement contraignant pour ces derniers. Le Botswanais Moses Keetile, porte-parole du bloc africain, a indiqué que « l’Afrique partage le point de vue selon lequel ce processus ne devrait pas être accéléré ». Une pétition a été lancée contre le RSI. En effet, sa réforme donne des pouvoirs étendus à l’OMS. Elle autorise le déploiement d’équipes d’experts sur les sites de contamination et la création d’un nouveau comité de conformité pour surveiller l’application des règles. Parmi les modifications proposées par le texte américain, on trouve « le droit de l’OMS de déployer des spécialistes dans le pays membre concerné (où un risque de pandémie existe, Ndlr) et de recommander un protocole sanitaire à adopter. »
Selon le RSI, le refus d’obtempérer des Etats membres provoque des sanctions variant de la suspension du droit de vote à l’Assemblée mondiale de la santé jusqu’à la suspension du même droit à l’Assemblée générale des Nations unies. Plusieurs pays ont qualifié cette réforme du RSI de « liberticide ». Les pays africains ont soulevé une objection, plaidant pour l’adoption de l’ensemble des réformes visant à améliorer le fonctionnement de l’OMS dans le cadre d’un « paquet holistique » à un stade ultérieur. Outre les pays africains, l’Iran, la Malaisie, la Russie et le Brésil ont également exprimé des réserves sur la réforme du RSI.
Le traité ‘pandémies’
Suite à cette défaite, les efforts mondialistes se sont reportés sur la rédaction d’un traité de réponse aux urgences sanitaires ou ‘traité pandémies’. Il devrait, lui aussi, conférer des pouvoirs de contrôle étendus à l’OMS, imposables aux 194 États participants en cas de déclaration d’urgence sanitaire. L’ International Negotiating Body, le comité en charge de la préparation du document préparatoire nommé ‘conceptual zero draft , a été sommé de mettre les bouchées doubles et a présenté ses travaux à l’Assemblée extraordinaire qui s’est tenue à l’OMS du 5 au 7 décembre. A l’issue de la réunion, les États membres ont bien confirmé leur volonté de démarrer les négociations autour d’un premier texte lors d’une réunion qui se tiendra déjà le 27 février 2023.
Il paraît évident que suite à l’opposition rencontrée en mai avec le RSI, le traité devra composer avec une volonté de maintenir une certaine souveraineté dans le chef des États signataires. A l’issue de la réunion, Mme Matsoso, coprésidente du Bureau de l’INB, a annoncé la couleur :
Les représentants des gouvernements ont souligné que tout accord futur sur la pandémie devrait tenir compte de l’équité, renforcer la préparation, assurer la solidarité, promouvoir une approche de l’ensemble de la société et de l’ensemble du gouvernement, et respecter la souveraineté des pays.
Dans le contexte actuel de la politique internationale, il n’est pas difficile d’imaginer ‘un accord à deux vitesses’, où certains pays s’engagent à adopter un cadre plus contraignant que d’autres, comme cela s’est vu avec les traités COP sur l’agenda climatique.
Mais si le discours peut sembler rassurant, c’est l’approche de l’ensemble de la société qui se démarque des anciens traités et qui pose question :
En effet, il est fort à craindre que ceci ne signe pas un retour à la souveraineté des nations, mais un détournement de pouvoir moins visible, via l’entrée du secteur privé dans les négociations et la portée du traité, à travers les ‘partenariats public-privés’ des ONG et des fonds d’investissements.
La liste des parties intéressées invitées aux consultations de l’INB reprend les 220 ‘acteurs non étatiques’ , sociétés médicales, ‘philanthropiques’ et fonds d’investissement ayant déjà des relations officielles avec l’OMS. On notera évidemment la présence de la Fondation Bill et Melinda Gates, de l’Alliance GAVI pour la vaccination ou de la fondation Rockefeller. Mais elle inclut aussi une série d’ ‘observateurs’ comme le Vatican et l’ordre de Malte, ainsi qu’une série d’acteurs privés comme les fondations Soros Open Society et Open Philanthropy et même, cerise sur la gâteau, Metabiota. Il s’agit bien du fonds qui est financé par la famille Biden et qui finance des programmes de recherche de gain de fonction des virus avec Eco Health Alliance dans les laboratoires P4 de Wuhan). (Voir Nexus 141 “De Wuhan à l’Ukraine, Bioterrorisme et propagande”).
En résumé, l’on y reconnait de nombreux acteurs du Forum économique mondial. Toute cette ‘co-gouvernance’ de la santé qui échappe de plus en plus aux représentants élus des populations vise à étendre son pouvoir sur tous les autres types d’activités humaines, en tentant de se justifier par l’utilisation du concept de ‘santé globale’.
La santé globale, le dada de Davos ?
La santé globale concerne “des mesures visant à identifier et à intégrer dans les plans pertinents de prévention et de préparation aux pandémies les facteurs d’émergence des maladies à l’interface homme-animal-environnement, y compris, mais sans s’y limiter, le changement climatique, le changement d’affectation des terres, le commerce des espèces sauvages, la désertification et la résistance antimicrobienne”.
Il s’agit, par exemple, de renforcer les systèmes de surveillance multisectoriels, coordonnés, interopérables et intégrés de l’initiative de ‘santé globale’ (One Health) afin de réduire au minimum les débordements et les mutations et d’empêcher que des épidémies à petite échelle dans la faune sauvage ou le bétail domestique ne se transforment en pandémie, par des moyens comprenant entre autres :
- l’engagement des communautés dans la surveillance qui identifie les foyers de zoonoses et la résistance aux antimicrobiens ;
- l’amélioration de la surveillance et la notification de la résistance aux anti-microbiens chez l’homme, le bétail et l’aquaculture des agents pathogènes qui ont un potentiel pandémique, en s’appuyant sur les systèmes mondiaux de notification existants.
A priori, on pourrait s’extasier devant l’idée géniale d’intégrer tous les paramètres possibles dans une approche collaborative de la santé du vivant. Mais il est évident que la santé globale est avant tout un concept fumeux qui a pour objectif principal la surveillance et le contrôle de toutes les activités de la planète.
Cette vision de l’oeil suprême qui prétend tout surveiller et gérer les moindres détails est assez explicite sur la plateforme stratégique du Forum économique mondial. La santé globale y est reliée à 6 domaines principaux : la préparation aux pandémies, la gouvernance globale, la santé environnementale et le changement climatique, le développement durable et la couverture universelle, la collecte et la communication des données et les changements démographiques et de modes de vie.
Tout ceci est supposé être dirigé par une nouvelle gouvernance “agile” par les données, à savoir, “qui ne se limite pas à la coordination d’institutions publiques et privées efficaces, efficientes et fiables pour gérer efficacement les problèmes – le terme implique une approche prospective qui cherche à anticiper les problèmes avant qu’ils ne se matérialisent.
A partir de là, on peut donc imaginer n’importe quelle dérive dans n’importe quel domaine sous le prétexte de servir ‘la santé globale’ : la surveillance caméra des humains et animaux domestiques à l’école, au travail, au foyer, les abattages massifs de bétail, la destruction de stocks de nourriture, la vaccination des poissons et des plantes, l’expropriation de terres, bâtiments et ressources naturelles, le déplacement forcé de populations ou le contrôle des politiques d’immigration, la gestion des ressources, le contrôle des activités économiques, les « smart cities » ou villes connectées, et qui sait ? jusqu’à la surveillance du contenu du frigidaire, des poubelles et du corps de chaque individu ? Sans oublier l’initiative de bloquer le soleil ! Tout peut tomber dans la sphère d’application de ce concept fourre-tout.
Financements et infrastructures
Tout ceci demande évidemment des moyens et une structure opérationnelle. Du côté du financement, le 15 novembre dernier, le sommet du G20 a annoncé la création d’un fonds global de lutte contre les pandémies à la Banque mondiale avec un montant initial de 1,4 millards de dollars et un objectif annuel de 10 milliards de dollars pour financer un pôle global d’infrastructures sanitaires.
Du côté opérationnel, l’OMS oeuvre à son propre déploiement à travers ses directions régionales, tandis que la bande de Davos s’emploie à recruter et à former ses cadres exécutifs à travers le programme des Young Global Leaders.
Quant à Bill Gates, il poursuit encore sa grande oeuvre de fusion entre les ‘secteurs publics et privés’ à travers sa volonté de développer cette ‘milice du microbe’, qu’il a appelée GERM. D’après les dires de Mr Santé, les équipes de la Global Epidemic Response and Mobilization teams qu’il compte déployer à travers la planète seront ‘les pompiers qui lutteront en première ligne contre les flambées épidémiques’.
Plus précisément :
L’équipe GERM serait composée de personnes du monde entier possédant un large éventail de compétences : épidémiologie, génétique, systèmes de données, diplomatie, réaction rapide, logistique, modélisation informatique, communications, etc. Lorsqu’ils ne travailleraient pas activement sur le terrain, la plupart d’entre eux auraient pour point d’attache les agences de santé publique de leur pays, mais certains seraient affectés aux bureaux régionaux de l’OMS et à son siège à Genève.
Ainsi, lorsqu’un pays constatera qu’un virus quelconque se propage, l’équipe GERM pourra consulter ses différents agents et lancer une alerte au niveau international pour voir si la maladie se répand ailleurs. Ceci sera facilité par un réseau de ‘casernes’ et de sentinelles disposées partout dans le monde. En cas d’épidémie, GERM mobilisera alors rapidement des « solutions » par le biais d’un « écosystème de réponse sophistiqué » pour « concevoir et mettre sur le marché des tests de diagnostic et des traitements viables ».
Le fonctionnement de GERM coûtera au monde environ un milliard de dollars par an pour couvrir les salaires des 3 000 personnes dont nous aurions besoin, plus les équipements, les voyages et autres dépenses – de l’argent qui proviendrait des gouvernements. Le travail serait coordonné par l’OMS, le seul groupe qui puisse lui donner une crédibilité mondiale, et il doit être responsable devant le public.
Un partenariat avec le programme R3 de Wellcome Leap permettrait même d’installer partout des mini unités de production de vaccins génétiques (vaccins ARNm) afin d’être en mesure d’apporter une réponse rapide en cas de pandémie.
L’objectif affiché de Gates est de parvenir à vacciner l’entièreté de la planète en 6 mois et d’éradiquer les anciennes maladies comme la polio.
Un déploiement de tant de génie et de motivation n’évoque-t-il pas le profil du pompier pyromane ? Quoi qu’il en soit, on flaire la bonne affaire qu’il y a à gérer toute la filière allant de la détection du virus à la production du vaccin, en se servant de l’OMS et de son traité pandémie comme moyen suprême d’imposer sa politique et ses produits aux États dits « souverains ».
Fatigue sécuritaire et changement de narratif
En attendant, de nombreuses personnes se sont éveillées à la réalité de l’agenda de la mondialisation et bien d’autres éprouvent aujourd’hui une lassitude évidente face au concept de la menace pandémique et de l’urgence sanitaire. Que ce soit dans les médias ou dans les communications officielles, ‘la porno de la peur’ du virus, le discours de l’intolérance envers les non-vaccinés et la persécution par le pass sanitaire ont soudainement disparu. Sur la page d’accueil de l’OMS, tout cela semble « presque oublié ». En revanche, ces armes de manipulation et de contrôle des individus sont utilisées dans le cadre de la guerre en Ukraine, de l’agenda climatique et de l’effondrement économique en cours.
Tout cela n’empêche pas que ‘l’agenda de la santé globale’ ait la vie dure, bien qu’il faille changer le discours pour garder le cap.
C’est bien ce que le conseil pour la santé globale a précisé dans un document visant à réévaluer l’utilisation du langage à adopter pour stimuler les investissements dans la santé globale. Il relève très justement que :
L’utilisation excessive du concept (de sécurité sanitaire) a entraîné une perte de sa puissance. Au cours des dernières années, de plus en plus de sujets liés à la santé ont été inclus dans le cadre de la sécurité sanitaire, ce qui a entraîné une « lassitude à l’égard de la sécurité sanitaire mondiale », diluant le concept et réduisant son importance politique. Quand tout est une question de sécurité nationale, plus rien ne l’est.
Et dans un mea culpa préparant une transition stratégique :
Certains chercheurs et praticiens de la santé ont souligné que la COVID-19 a montré que des paramètres, comme l’indice de sécurité sanitaire mondiale (SGS), traditionnellement utilisés pour mesurer les capacités de sécurité sanitaire au niveau national, sont insuffisants. Par exemple, alors que les États-Unis et le Royaume-Uni auraient dû être les pays les mieux préparés à répondre à une épidémie selon l’indice SGH, ils ont obtenu des résultats parmi les pires en réponse à la COVID-19.
Le nouveau ‘narratif’ de la santé globale doit donc mettre l’accent sur la notion de solidarité et sur la transversalité plutôt que sur la sécurité sanitaire afin de poursuivre ses objectifs. Ainsi, les nouvelles opportunités se dessineront autour de la synergie des facteurs de la santé globale :
Si les efforts en matière de sécurité sanitaire se concentrent souvent sur les interventions de préparation et d’atténuation, le concept de devenir plus proactif pour stopper les épidémies avant qu’elles ne se produisent continue de gagner du terrain.
Cela signifie qu’il faut aller plus en amont et s’attaquer à des facteurs tels que la déforestation, l’urbanisation et le commerce des espèces sauvages, qui sont quelques-uns des facteurs sous-jacents à l’origine de la plupart des épidémies de maladies infectieuses, mais aussi d’autres menaces catastrophiques comme le changement climatique et la perte de biodiversité.
Comment mieux intégrer des efforts simultanés afin de créer une synergie de leurs effets pour améliorer la sécurité humaine ? Au cours de l’année écoulée, les décideurs politiques ont commencé à établir un lien entre différents objectifs stratégiques, l’état de santé sous-jacent des populations et l'(in)sécurité qui y est liée – l’intersection de ces éléments avec la COVID-19 et d’autres questions d’équité étant qualifiée de « syndémie ».
Euréka, le nouveau mot magique pourrait avoir fait son apparition ! La syndémie pourrait bien devenir le nouveau concept permettant de tout diriger au nom de la santé globale. Elle est définie comme “un ensemble de problèmes de santé liés à deux ou plusieurs affections, qui interagissent de manière synergique et contribuent à une charge de morbidité excessive dans une population”. Une tendance à suivre…
Pour l’instant, si rien ne semble entamer la volonté mondialiste, l’on peut se demander si derrière ‘le changement de cap et de narratif’, l’on ne cherche pas aujourd’hui à masquer une défaite. La violence du discours et l’absurdité évidente des mesures durant la ‘crise sanitaire’ ont porté une lourde atteinte à la confiance des populations. L’on aura beau renouveler les slogans de l’agenda mondialiste, les professions de foi humanitaires onusiennes, et faire des mea culpa…, le mal est fait et la confiance dans la grande réinitialisation de la nouvelle gouvernance s’amenuise chaque jour.
Sources :
- https://sentadepuydt.substack.com/p/tedros-nomme-le-dr-vanessa-kerry
- https://sentadepuydt.substack.com/p/maj-dec-2022-chronique-dune-dictature
A propos de Senta Dupuydt
Senta Depuydt est journaliste indépendante et conférencière, diplômée en communications de l’Université Catholique de Louvain en 1992.
Après plusieurs années de parcours dans des multinationales, elle interrompt ses activités professionnelles pour se consacrer à sa famille et à l’un de ses enfants qui a régressé vers l’autisme.
Grâce à la prise en charge intensive des problèmes médicaux sous-jacents à cette condition, son fils retrouve la santé, la parole et une vie normale. Depuis lors, elle se consacre à l’information de ces nouvelles approches de l’autisme à travers des articles, des conférences et des entretiens particuliers. Elle collabore notamment au magazine Aspiration, seule revue francophone consacrée à l’autisme. Les 30 et 31 janvier 2016, elle a organisé à Paris le congrès européen ‘Sortir de l’autisme : recherches et témoignages de pratiques médicales efficaces’.
En mars 2019, elle décrivait déjà « le plan mondial de la vaccination », avant de sensibiliser autour de l’agenda mondial. Ses enquêtes, ses traductions et ses histoires vécues publiées sur son blogue Substack invitent à regarder le réel avec d’autres yeux.
Elle sera ce mercredi 28 juin 2023 à 19h30 à Luxembourg pour une conférence sur l’OMS et les dangers d’un traité mondial sur les pandémies organisée par Frei Liewen.
Note biographique sur Vanessa Kerry
Le Dr Vanessa Kerry est cofondatrice et Directrice générale de Seed Global Health (Seed), une organisation à but non lucratif qui se concentre sur la puissance de l’investissement dans la santé et le personnel de santé pour le bien-être social, la croissance économique, l’équité et la transformation des pays.
Elle est diplômée de l’université de Yale avec mention très bien et de l’école de médecine de Harvard avec mention très bien, et a terminé sa formation clinique au Massachusetts General Hospital. Elle a obtenu un Master en politique, planification et financement de la santé à la London School of Economics et à la London School of Hygiene and Tropical Medicine.
Elle est actuellement médecin en soins intensifs au Massachusetts General Hospital (MGH) et occupe le poste de directrice des partenariats et des initiatives mondiales au MGH Global Health.
Elle dirige également le programme Global Public Policy and Social Change à la Harvard Medical School, où son travail concernait les liens entre la sécurité et la santé.
Elle est un entrepreneur social de la Fondation Draper Richards Kaplan, fait partie des Young Global Leaders du Forum économique mondial, et est membre du Council on Foreign Relations (CFR). Elle fait partie du comité de rédaction de la revue New England Journal of Medicine Evidence et des Annals of Global Health.
Elle a reçu un doctorat honorifique en politique publique de la Northeastern University en 2015. Elle a récemment été nommée au prestigieux President’s Council for International Activities de l’Université de Yale, en tant que conseillère mondiale de la Wellbeing Foundation Africa.